Douceur de vivre à la Pointe Rouge

La façade est discrète et ne laisse présager ce que l’on trouve derrière. Baignée par les derniers rayons de soleil de la saison, je découvre la maison de Chantal, située à la Pointe Rouge à Marseille. La frénésie de la ville n’est pas loin et pourtant tout y est si paisible

Ici les yeux s’attardent sur chaque détail : mélange de matières sur les coussins du salon, bouquets de fleurs fraîches aux couleurs délicates, portes anciennes en bois marqué par le temps… L’ambiance est douce, l’accumulation de bibelots savamment organisée. Chantal a ce goût sûr que tant de personnes envient.

Les fruits posés sur la table basse du salon et les bougies disposées çà et là dans la pièce principale résument parfaitement l’art de vivre et de recevoir des propriétaires.

Cette maison respire la vie, et est imprégnée de la personnalité passionnée de Chantal.

Depuis combien de temps vivez-vous ici ?

Nous y habitons depuis les années 80. C’est une jolie histoire, mon mari est né dans cette maison et y a grandi ! A l’époque le quartier était plutôt vieux et la maison beaucoup plus petite. Nous l’avons transformée au fil des ans en maison familiale.

Avez-vous fait des travaux ?

Oui, en plusieurs temps. Au départ la maison était de plain-pied, sa taille était réduite. La grande pièce à vivre était scindée en plusieurs petits espaces, moins lumineux. Nous avons tout d’abord étendu la surface au sol en réduisant la taille du jardin, puis avec l’aide d’un ami architecte, monté un étage supplémentaire. Nous n’aurions jamais pensé cela possible sans ses conseils ! La disposition des pièces a également été revue, en fonction de nos besoins : j’aime le fait que les enfants aient leur propre domaine, ainsi que les parents, c’était un de nos souhaits.

Comment avez-vous pensé la décoration ?

À l’époque je faisais mes propres moodboards, en mettant sur une feuille blanche tous nos désirs. À partir de là, l’architecte a compris nos envies, et les a accordées avec les contraintes budgétaires. Aujourd’hui nous sommes tous plus ou moins influencés par les tendances déco, les réseaux sociaux… L’offre en termes de couleurs, de tissus, de matériaux ou d’artisans est vaste et nous aide beaucoup. À côté de ça, j’ai toujours énormément chiné et accumulé les pièces sans trop réfléchir : elles trouvent leur place au fur et à mesure.

Votre pièce préférée ?

La pièce à vivre même si j’ai mis du temps à m’y adapter car la pièce était toute petite à la base. Lorsque nous avons monté le deuxième étage, je n’étais pas habituée à cette hauteur sous plafond qui me semblait démesurée. Je me suis retrouvée mal à l’aise face à ce volume qu’il fallait investir et s’approprier. Maintenant je ne pourrais plus m’en passer ! Nous recevons nos amis ici, nous mangeons ici très souvent autour de la table basse, près de la cheminée, avec une vue sur l’extérieur… J’ai besoin d’avoir le regard accroché par les nombreux détails de la pièce. Je les fais d’ailleurs souvent évoluer !

Avez-vous des éléments de décoration favoris ?

C’est très compliqué de faire un choix ! Toutes les verreries, ma lampe Jieldé… Tout cela n’a rien à voir avec leur prix mais bien leur valeur affective ! Je tiens beaucoup également à tous mes petits tableaux chinés au fil du temps, je suis dingue du costume arlésien et de cette petite sanguine qui date de 1929. Je la regarde souvent et l’aime toujours autant.