
Tendance immobilier : ce que vous pouvez attendre du marché en 2022
Malgré des périodes difficiles marquées par la crise sanitaire, l’année 2021 a été une année particulièrement florissante pour le marché immobilier. En collaboration avec nos conseillers sur le terrain, nous décryptons aujourd’hui toutes les tendances pour comprendre l’avenir du marché immobilier en 2022.
Une année 2021 record
L’année 2021 aura réservé beaucoup de surprises aux professionnels de l’immobilier. Malgré les périodes de confinements, l’immobilier s’est très bien porté avec pas moins de 1 201 000 transactions au niveau national, dépassant largement les 1 024 000 transactions en 2020. Notons d’ailleurs un retour à des tendances d’avant crise sanitaire avec par exemple près de 31 000 logements mis en vente au second trimestre 2021 contre 22 000 au second trimestre 2020.
Malgré de nombreuses annonces gouvernementales freinant le processus de prise de décision, l’immobilier est donc resté une valeur refuge pour les Français. À titre de comparaison, la production de crédit immobilier a été particulièrement élevée en 2021 avec 273 milliards d’euro empruntés contre 252 milliards en 2020.
C’est pourquoi, l’hypothèse d’une baisse drastique des prix immobiliers ne s’est pas confirmée. Les prix ont même accusé une légère augmentation de +0,8 % sur l’année 2021. Du côté des banques, les voyants étaient également au vert avec des taux historiquement bas (0,99 % en moyenne pour un crédit immobilier sur 20 ans) et un montant moyen emprunté qui a augmenté de 3 % par rapport à 2020.
Covid, crise en Ukraine, élections : un vent d’incertitude
Le début d’année 2022 aura été marqué par le retour de la crise sanitaire et largement affecté par une vague qui a mis le pays à rude épreuve. De ce fait, le marché immobilier s’est retrouvé partiellement bloqué en début d’année avec un léger ralentissement de la progression des volumes de ventes par rapport à la fin d’année 2021.
Nos conseillers ont d’ailleurs observé une dynamique à deux vitesses avec un volume de ventes toujours florissant en dehors des métropoles et un ralentissement net en zones urbaines. La FNAIM (Fédération Nationale de l’Immobilier) table d’ailleurs pour une baisse de 15 à 20 % du nombre de transactions dans l’ancien par rapport à 2021.
La situation géopolitique et économique de ce début d’année laisse également présager une légère incertitude pour le secteur.
Le conflit russo-ukrainien rebat les cartes, notamment concernant l’augmentation des prix de certaines matières premières et produits industriels qui impactera les rénovations et constructions. L’inflation provoquée par cette crise affaiblira le pouvoir d’achat des ménages et entrainera un phénomène de décalage des projets d’achat.
Côté emprunt, les taux d’intérêts repartent aussi à la hausse avec des taux avoisinant les 1,45 % en avril pour un prêt sur 20 ans contre 1 % début janvier.
Le changement de présidence causera aussi une certaine forme d’attentisme des acheteurs et vendeurs curieux de connaître les nouvelles mesures appliquées en termes de politique du logement. Selon une étude réalisée par un réseau immobilier national, trois Français sur dix se déclarent vigilants et admettent préférer attendre d’avoir davantage de visibilité sur le contexte politique et économique global avant de se lancer dans un projet d’achat.
Difficile donc de prédire outre mesure les évolutions pour cette année tant les facteurs exogènes affectant le marché sont nombreux.
Nous constatons néanmoins un retour de l’intérêt pour les métropoles après deux années de crise sanitaire marquées par une volonté franche de sortir des centres-villes. C’est le cas à Paris avec une forte demande d’appartements familiaux. Nos conseillers ont d’ailleurs soulevé un net recul de la demande des studios et 2 pièces avec une chute des visites de près de 50 % de janvier à mars. Cette baisse s’est ainsi opérée au profit des appartements familiaux avec une hausse de 23% de la demande à Paris sur les premiers mois de l’année par rapport à décembre 2021.
Le retour de la négociation
Malgré les phénomènes exogènes pouvant entraîner une incertitude notable, la tendance est plutôt tournée vers une stabilisation et un retour de la négociation et du “prix juste”. Les marges de négociation augmentent progressivement dans les grandes villes de France. Une étude d’un réseau immobilier a notamment révélé au niveau national une baisse de 2,5% entre le prix affiché au départ et finalement acté. Cette tendance devrait donc se poursuivre et devenir plutôt stable pour le reste de l’année 2022.

